La tombe des Olympiades présente un décor composé de pigments colorés posés sur un enduit à la chaux. La paroi gauche d’une des pièces de la tombe est richement ornée cependant le décor s’est abîmé avec le temps et est aujourd’hui dans un état fragmentaire. Malgré l’état de la tombe on a pu déterminer la présence de différents personnages.
A gauche, on voit un homme nu avec des blessures sanglantes au visage. Il porte une ceinture à la taille et des cestes aux mains. Il dirige son bras droit vers l’avant et son poing gauche en arrière. Le décor présente trois biges différents dont deux au galop. Le plus à gauche est tiré par deux chevaux, l’un rouge clair, l’autre marron et un homme tient les rênes ainsi qu’une cravache. Il porte une courte tunique bleue et tourne la tête vers l’arrière. Le deuxième bige est composé de deux chevaux harnachés, un rouge et un bleu. Il est conduit par un aurige qui porte un casque bleu et un gilet rouge, les rênes entourent sa taille, l’homme est penché en avant. Plus à droite sur le décor, on trouve un troisième bige ressemblant au premier, les couleurs utilisées pour représenter le bige et l’aurige sont les mêmes. L’aurige tient une cravache de la main droite avec laquelle il frappe les chevaux et de son autre main, il tient les rênes. Il s’apprête à doubler le second bige. A côté de ce bige, l’artiste a représenté un arbuste. Enfin, à droite on trouve un autre homme avec un gilet bleu qui semble être expulsé de son bige et projeté en l’air. Son bige est composé de deux chevaux dans des postures différentes : le premier rouge clair est couché à terre, le second est sur ses pattes arrière et les pattes avant sont en l’air. Ce cheval est donc en train de se cabrer et est représenté lui aussi en rouge.
Les interprétations de cette scène sont diverses chez les historiens de l’art cependant ils s’accordent pour dire que la scène représente une course équestre d’inspiration grecque avec certaines particularités étrusques notamment les rênes autour de la taille ou encore les vêtements des auriges. Le personnage à gauche semble être un pugiliste, qui correspond à un boxeur d’aujourd’hui. Le combat était accompagné de musique, il est possible qu’un musicien se trouvait dans la partie disparue du décor. L’état fragmentaire de la tombe ne permet pas de distinguer son adversaire, il était certainement proche de lui et un vase aurait été placé entre eux deux représentant la récompense pour celui qui gagnerait le combat. La représentation d’une plante au centre du décor fait débat. Il est possible qu’elle symbolise la ligne d’arrivée. Certaines études ont démontré que l’accent de la scène aurait été mis sur l’accident du quatrième bige plutôt que sur la course en elle-même. Le décor date du VIe s. av. J.-C. et a été peint en l’honneur du défunt, représentant des jeux sportifs donnés à l’occasion de ses funérailles.
Bibliographie
THEBERT Yvon et THUILLIER Jean-Paul, Les jeux athlétiques dans la civilisation étrusque, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 42ᵉ année, N. 6, 1987. p. 1332 à 1335.
THUILLIER Jean-Paul, Allez les rouges ! Les jeux du cirque en Étrurie et à Rome, Editions Rue d’Ulm, Paris, 2018, p. 254.