Bibliographie
JANNOT Jean-René, A la rencontre des Etrusques, 1987, Chapitre 1 et 2.
GNOLI Gherardor et VERNANT Jean-Pierre, La Mort, Les Morts dans les Sociétés Anciennes, Cambridge University Press, 1990, pages 1,2 et 3.
TRUCCO Flavie, La Nécropole Villanovienne de Villa Bruschi Falgari, Dossier d’Archéologie n°322, 2007, pages 17, 18 et 19.
Cette urne biconique fut découverte sur le site de Tarquinia, dans la nécropole de villa Bruschi Falgari, plus précisément dans la tombe 182. Une urne biconique cinéraire est utilisée lors du rituel d’incinération des morts, elle contient les cendres du défunt.
Elle présente un couvercle en forme de casque surmonté d’un toit de cabane. La forme du vase est composée d’une lèvre légèrement évasée, d’un col peu prononcé, d’une épaule peu marquée mais longue, d’une panse très marquée, arrondie et haute. L’urne ne possède qu’une seule anse horizontale et orientée vers le haut, située sur la panse. Cette urne biconique n’a pas de pied marqué.
Elle est réalisée en impasto, c’est une céramique étrusque non tournée en argile non épurée, fabriquée avec la technique du modelage. Le décor est réalisé par incisions et estampage. Le collier qui entoure cette urne est composé d’anneaux en bronze réalisés à la fonte pleine. Ce collier est une offrande au défunt.
Cette urne présente un décor de motifs géométriques qui se situent sur le couvercle caractérisés par une file de métopes à carrés imbriqués comportant une croix de Saint-André en haut du casque. Ensuite, en bas du casque le décor présente une file de points et de bossettes. Sur le col de l’urne figure une double ligne, au-dessus d’un motif de méandres, et en-dessous de ce motif figure une autre double ligne et une file de trois points disposés en forme de triangle. Le décor au-dessus de l’anse se décline en une double ligne, et le décor sur la panse en une frise de triangles formés par des files de points.
Cette urne biconique appartient à la culture villanovienne (premier Âge du fer, IXe siècle av. J.-C.).
Le casque est surmonté d’une cabane ce qui symbolise le rang de chef de famille. Le défunt était un homme adulte puisque le couvercle de l’urne imite la forme des casques métalliques de guerriers, associés à la masculinité. Il pourrait s’agir d’un chef de famille comme l’indique la représentation du toit de cabane au-dessus du couvercle.
Cette urne est influencée par la culture des champs d’urnes appelée aussi culture hallstattienne, où l’on retrouve la pratique de l’incinération et une même typologie d’urnes.
Cette urne est aujourd’hui conservée au Musée archéologique national de Tarquinia.