La nécropole Arcatelle se trouve à l’extrémité du plateau de Monterozzi, dans la commune de Tarquinia. Ce site de Monterozzi s’étale sur 3km de longueur au sud est de la ville de Tarquinia, il recèle environ 6000 tombes dont plus de 200 peintes. Le site a été classé en 2004 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Les premières fouilles aux Arcatelle débutent en 1881, sans aucun repérage, ni aucune documentation. Ensuite des scientifiques ont pris en charge les fouilles : G. Ghirardini (1881-1882), A. Pasqui (1885) et W. Helbig qui a élaboré les rapports officiels (1882 à 1885).
Les rapports et recherches iconographiques de H. Henken (1968) et les études de F. Delpino (1991) ont permis de reconstituer partiellement la répartition topographique des tombes et leurs caractéristiques.Les 600 tombes identifiées sur le site ont été classées en huit noyaux permettant de suivre son évolution du milieu de l’époque villanovienne (850 av. J.-C) aux prémisses de la période orientalisante (700 av. J.-C).
Les sépultures de la phase initiale de l’âge du fer (950 à 800 av. J.-C), groupées et communicantes, étaient situées sur la partie la plus élevée de la nécropole. Celles de la phase plus récente (750 à 700 av. J.-C), principalement des inhumations, couvraient une vaste zone jusqu’au premières arches de l’aqueduc du XIXe siècle où la célèbre Tombe du Guerrier (720/700 av. J.-C) marque la limite nord du site. Au début de la période orientalisante, la nécropole s’étend à l’est.
Dans le noyau 1 on trouve essentiellement des crémations avec les urnes cinéraires dans un puits mais aussi la présence de tombes à fosse avec sarcophages.
Dans le noyau 2 on trouve des tombes modestes creusées dans la roche et d’autres pourvues de cylindres en nenfro, plus riches. On citera le mobilier funéraire de deux tombes particulièrement riches : collier en pâte de verre et pendentifs en bronze dans une tombe féminine, ossuaire en bronze, ceinture ornée de losanges, ornements en bronze et en métaux précieux dans une deuxième sépulture, cette fois masculine.
Les noyaux 4 et 8 ont des dépôts agrégés en petits noyaux séparés par de grands espaces, occupés ensuite par des tombes à fosse et des tombes à chambres orientalisantes et archaïques . Ces noyaux sont parfois attribuables à des groupes familiaux de haut niveau social.
Ces données offrent un aperçu de l’ensemble du cycle de développement du centre proto-urbain de Tarquinia, et permettent de suivre, depuis le début de l’âge du fer, le processus de formation de l’élite sociale dans la communauté, aspect qui émerge plus difficilement de l’analyse des autres nécropoles villanoviennes connues.
Bibliographie
MASSA PAIRAULT Françoise-Hélène, La cité des étrusques, Paris, 1996.
D’ATRI Valeria, “La necropoli delle Arcatelle e dati inediti sul villanoviano tarquiniese”, In: Archeologia classica: Rivista del dipartimento di scienze archeologiche e antropologiche dell’Antichità, V. 29, 1, 1977, p. 12.
IAIA Cristiano, “Le Arcatelle di Tarquinia : dati e ipostesi sull’organizzazione planimetrica della necropoli protostorica”, In: Società tarquiniense d’arte e storia, Bollettino, 1999-Supplemento N° 28, p. 5-21