Casque en impasto, tombe 179 de Poggio Selciatello

Bibliographie

RAYMOND BLOCH., «Matériel villanovien et étrusque archaïque du Musée du Louvre », Monuments et Mémoires. Fondation Piot, 59, 1974

PASCAL RUBY., “Tarquinia, entre Grèce et Sala Consilina. Éléments pour l’étude de la circulation des biens de prestige dans l’Italie centrale et méridionale protohistorique” , In : Mélanges de l’école française de Rome. Antiquité, tome 105, n°2. 1993. p. 779-832.

(dir) F. GAULTIER, D. BRIQUEL., Les Étrusques, les plus religieux des hommes , Rencontres de l’École du Louvre, Paris, 1997.

Par sa forme, son décor et les techniques employées pour sa réalisation, cette urne cinéraire dotée d’un couvercle en forme de casque est caractéristique des productions de la culture villanovienne qui se développe en Étrurie aux IXe et VIIIe siècles av. J.-C. C’est une urne biconique en céramique dite impasto. Elle n’est pas faite au tour de potier mais modelée et enduite de pâte blanche pour rehausser son décor, son aspect est lisse. L’urne présente une lèvre étroite. L’épaule affiche un décor de frises faites à l’incision et rehaussées de pâte blanche. Une première frise de points est suivie en dessous d’une frise de losange encadrée par une frise de 3 lignes horizontales en haut et en bas. La panse affiche une frise en dents de scies incisées et rehaussées de pâte blanche malgré quelques lacunes liées au temps. L’urne se tient sur un petit pied étroit. Le casque à cimier affiche une frise de points fait à l’estampe. Les différents ornements sont géométriques et statiques.

Elle présente un aspect anthropomorphe par la présence du casque qui reflète l’idéal guerrier chez les Étrusques. L’unique anse indique son appartenance au mobilier funéraire, l’urne cinéraire précisément. Le casque, symbole social, caractérise les tombes masculines des élites et sert de couvercle à l’urne cinéraire biconique. Cette urne imite les urnes en bronze véritable, ce qui confirme sa fonction guerrière. On retrouve plus fréquemment sur ce type d’urne un couvercle en forme d’écuelle.
Les urnes villanoviennes trouvent leurs origines dans les cultures d’Europe centrale connues sous le nom de civilisation des Champs d’urnes ou de culture de Hallstatt. On parle alors ici d’acculturation. Les principales fabrications de ces urnes surmontées d’un casque sont destinées à l’élite guerrière ou au chef de famille.