La tombe Cardarelli ne comporte qu’une seule chambre, de plan carré.
Le columen en relief est décoré de rosaces, alternant les couleurs bleu et rouge. La corniche est représentée par onze bandeaux horizontaux polychromes.
Ces fresques représentent un symposion familial étrusque car des femmes et des enfants y participent. Les participants jouent au kottabe, dansent ou jouent d’un instrument de musique. Le symposion est un rituel social lié aux cérémonies funéraires et à l’aristocratie. Nous connaissons le rang social des personnes grâce à leurs vêtements et à leurs accessoires.
Sur le fronton au-dessus de la porte d’entrée de la tombe figure au centre une console à deux volutes supérieures, ornée de points. De chaque côté de la console, une panthère avec des taches noires, attaquant un oiseau. De chaque côté de la porte figure un homme nu, de profil et en mouvement. Aux angles de la paroi sont représentés deux arbustes avec des feuilles bleues et noires.
Sur la paroi de droite, deux groupes de personnages autour d’un arbuste : le groupe de gauche est composé d’un musicien jouant de la cithare et d’un danseur nu. Le groupe de droite est composé d’un échanson portant une passoire et une œnochoé et d’un comaste tenant une coupe. Des guirlandes sont suspendues à la corniche. On retrouve des arbustes aux angles.
Sur le fronton de la paroi du fond, de chaque côté de la console à volutes, apparait un lion attaquant l’arrière-train d’un cerf. Sous la corniche, au centre de la paroi, une porte dorique à quatre panneaux, ornée de clous. De chaque côté de la porte, un groupe de personnages dont à gauche, un personnage fragmentaire, de profil, portant une tunique à carreaux rouges, jouant de la cithare et à droite, un homme de profil, couronné, portant une tunique et jouant de l’aulos. Nous retrouvons les guirlandes suspendues et les arbustes aux angles.
Sur la paroi de droite, nous retrouvons un arbuste au centre. A droite, nous pouvons voir un homme marchant, portant un pagne et tendant une grande coupe de la main gauche. Un jeune garçon fragmentaire marchant, couronné, portant une tunique crème, joue de l’aulos. A gauche, un jeune garçon nu, levant un éventail de la main droite. A côté, une femme de profil, couronnée d’un tutulus et d’un diadème, elle est chaussée de calcei repandi. Puis une jeune fille portant une tunique à pois rouge, brandit un kyathos et un miroir.
Cette tombe date de la période archaïque, elle est datée du VIe s. av. J.-C. Les scènes figurées sont de style ionien. Les caractéristiques que nous retrouvons dans les fresques sont les corps trapus et en mouvement, le menton en galoche, les yeux en amande, le front étiré et un jeu de courbes et contre courbes.

Bibliographie

http://icar.huma-num.fr/web/fr/icar/support/530#scene

Jannot Jean-René, “La lyre et la cithare : les instruments à cordes de la musique étrusque“, In: L’antiquité classique, Tome 48, fasc. 2, 1979. p. 469-507.