Bibliographie
Françoise-Hélène MASSA-PAIRAULT, “Étrusques”, In : Encyclopædia Universalis [en ligne].
La tombe de Bocchoris a été découverte dans la nécropole de Monterozzi en 1895 et date d’environ 690 av. J-C. Elle témoigne de la diffusion de l’art égyptien de l’époque mais aussi du commerce existant entre l’Étrurie et l’Égypte. En effet, nous observons que les deux objets les plus remarquables de cette tombe sont égyptiens ou inspirés de l’art égyptien. En effet, le vase ayant transmis son nom à la tombe est un récipient en céramique égyptienne du VIIIe s. av. J.-C. Le vase porte une inscription avec les noms du pharaon de la XXIVe dynastie Wahkare Bakenrenef, en grec ancien, Bocchoris. Ce pharaon a régné autour de 710 av. J-C. Mais, il ne s’agit pas du pharaon Bocchoris qui a été inhumé dans cette tombe contrairement à ce que indique le vase, mais plutôt d’une tombe féminine. En effet, nous savons qu’il s‘agit d’une tombe de femme grâce à la présence d’un collier dans le mobilier funéraire. Le collier est composé de trente-quatre statuettes d’albâtre, il s’agit également d’un objet égyptien. Plusieurs vases en céramique locale figuraient également dans le mobilier. Par exemple, une olla servant d’urne cinéraire, avec un acrobate modelé sur son couvercle formant une anse. Une œnochoé est remarquable par sa forme de taureau, conférant un exceptionnel zoomorphisme à ce vase à symposium. Le terme symposium est dérivé des mots grecs signifiant « boire ensemble ». Un second type d’œnochoé est présent dans cette tombe, non zoomorphe mais inspiré de modèles orientaux. Ainsi, le mobilier de la tombe est essentiellement composé d’éléments en lien avec la cérémonie de la consommation du vin, c’est-à-dire le symposium. Tous les objets de la tombe de Bocchoris de Tarquinia sont conservés au Musée Archéologique national de Tarquinia.