La tombe de Bocchoris est une tombe de l’époque orientalisante. Elle se situe dans la nécropole de Monterozzi, dans la zone ouest, à environ 150 mètres de la petite route qui traverse la nécropole. Wolfgang Helbig, un archéologue allemand du XIXe s., a beaucoup travaillé sur cette tombe en donnant des détails très précis grâce à l’aide des illustrations de Montelius, un archéologue suédois. Selon Helbig, il s’agirait de la tombe d’une femme puisqu’il n’y avait pas d’armes dans la chambre et que Helbig a, en revanche, découvert des pinces à cheveux.
L’entrée de la chambre était fermée par trois dalles en nenfro, une pierre souvent utilisée par les Étrusques. Dans l’entrée de la tombe, on trouvait une banquette à gauche. Même si la porte était intacte, il y avait un trou dans le plafond, preuve qu’elle a été pillée au moins une fois. Toutefois, beaucoup d’objets de valeur ont été laissés dans la chambre.
Néanmoins, les archéologues ont eu un doute quant au contenu réel de la tombe. De plus, les archives du musée archéologique de Tarquinia sont insuffisantes sur le sujet. C’est pourquoi l’on a considéré les propos de Helbig comme étant les plus fiables concernant les découvertes qu’il a réalisées. En effet, après le vidage de la tombe, Helbig a publié une liste détaillée du mobilier funéraire. Les objets qu’il a décrits sont maintenant conservés, pour la plupart, au musée archéologique de Tarquinia. Toutefois, certains objets ont disparu depuis les découvertes d’Helbig, mais les illustrations de Montelius permettent de les connaître. Nous pouvons prendre l’exemple d’une cruche rougeâtre qui, selon l’illustrateur, avait des lignes modelées en relief.
Sur la banquette et sur le sol étaient disposées de nombreuses plaques d’or ornementées. Cela montre que la femme qui reposait ici venait d’un milieu aristocratique. Les archéologues ont également retrouvé de nombreux fragments en bronze, notamment des anses d’amphore ornées des bourgeons de lotus.
Dans cette tombe, nous remarquons également la présence d’un vase comportant des hiéroglyphes égyptiens avec le nom du pharaon Bakenranef, qui, en grec se nommait Bocchoris et a donné son nom à la tombe. Les archéologues ont aussi retrouvé des fragments de quelques autres petits vases non décorés en faïence bleue égyptienne ou orientale. L’inventaire du musée archéologique de Tarquinia mentionne l’un d’eux comme appartenant à un lécythe, un vase à parfum. De plus, des petites figurines de type égyptien formaient un collier. Ces objets montrent le goût très prononcé de l’aristocratie étrusque de Tarquinia pour les objets orientaux.
Bibliographie
HENCKEN Hugh, “The Bocchoris group, about 500M. West of the Arcatelle”, dans Tarquinia, Villanovians and early Etruscans, Cambridge, 1969, p. 365 à 369, fig. 360-361.