Dans la nécropole de la Doganaccia à Tarquinia en Italie, une tombe étrusque a été découverte intacte et inviolée en 2013. C’est lors de la sixième campagne de fouilles du tumulus de la Reine qu’une équipe de l’université de Turin et de la Surintendance des biens archéologiques de l’Étrurie méridionale a mis au jour la tombe 6423 datant de 2600 av. J-C. Celle-ci reprend le style architectural caractéristique de l’époque orientalisante au VIIe s. av. J.-C., semblable aux autres tombes hypogées satellites gravitant autour du grand tumulus de la Reine. Localisé à proximité immédiate du tumulus, les chercheurs évoquent la possibilité d’un tombeau aristocratique, peut être des personnes de la même famille.
La tombe de l’Aryballe suspendu est constituée d’un tumulus au-dessus de la chambre funéraire. Ce tumulus est constitué d’un noyau compact de terre et de pierres délimité par une enceinte lithique recouvert d’une couche d’argile afin de le rendre imperméable et solide. Un dromos permet d’accéder à l’entrée qui est caractérisée par des plaques qui la scellent. Derrière celles-ci, on découvre une petite chambre de plan rectangulaire où les objets du mobilier funéraire ont été découvert.
Elle possède deux banquettes taillées dans la roche qui représentent des lits où reposent les restes de deux corps selon des rites funéraires différents. En effet, sur la banquette de gauche se trouvaient les restes d’un squelette d’une femme d’environ 35 ans et ses riches ornements et objets personnels et sur la banquette de droite, une crémation avec les cendres d’un homme. Le mobilier retrouvé se situe entre les banquettes et aux pieds des défunts. De plus, sur le mur au-dessus d’un des deux lits, un aryballe qui est un vase à huile parfumée, a été retrouvé suspendu à un clou. C’est cet objet qui a donné son nom à la tombe 6423 : Tomba dell’Aryballos sospeso, en français Tombe de l’Aryballe suspendu.
Bibliographie
MANDOLESI Alessandro, ALTILIA Eleonora., LUCIDI Maria Rosa, ORIZZONTI : Osservazioni introduttive sulla Tomba dell’Aryballos sospeso di Tarquinia, Rome, 2016, p. 6 à 27.
MANDOLESI Alessandro, LUCIDI Maria Rosa, GELBA Margarita, « New textile finds from tomba dell’aryballos sospeso, Tarquinia: context, analysis and preliminary interpretation », ORIGINI: Prehistory and Protohistory of ancient civilizations, Rome, 2017, p. 29 à 43.