Céramique étrusco-corinthienne

Bibliographie

Davide Locatelli et Fulvia Rossi, Les Etrusques : pouvoir, religion, vie quotidienne, Paris , 2010.
Monique Bittebierre et Henry Daussy, “Tarquinia : vision d’un monde disparu”, In : Les étrusques, Paris, 1962, p. 65 à 107.
Nigel Spivey, Etruscan art, Londres, 1997, p. 66.

Deux œnochoés sont découvertes à l’entrée de la tombe de l’Aryballe suspendu près du Tumulus de la Reine, dans la nécropole de Doganaccia à Tarquinia. Elles se trouvent avec plusieurs autres vases en céramique fragmentaires entre deux banquettes. Leurs décors sont réalisés à la figure noire réhaussée de polychromie. La lèvre est trilobée et le col cylindrique est étroit. La panse ovoïde repose sur un pied peu haut et circulaire. Une anse verticale joint la lèvre à l’épaule. Le décor se divise en registres horizontaux. Les registres sont séparés par un bandeau, seul le registre inférieur est séparé par deux bandeaux. Ces frises superposées présentent un bestiaire orientalisant : des lions, des cerfs, des bouquetins et des taureaux. Des tâches de larges points s’intercalent entre les animaux. Le bas de la panse est orné d’un motif de rayons.
La typologie des vases détermine leur fonction. En effet l’anse verticale montre que c’est un vase de service utilisé lors du symposium pour servir le vin dans les coupes ou les kylix. Ces vases ont une valeur aristocratique. Le défunt appartenait à l’aristocratie, classe sociale à laquelle la cérémonie du vin était réservée. Les rosettes sont un motif qui caractérise les vases de Corinthe. Il est remplacé par le motif plus sobre de la tâche qui devient une spécificité de l’artisanat étrusque.
Le motif de rayons est typique du style orientalisant tout comme les motifs de végétaux, de rosaces, de palmettes et les frises zoomorphes indiquent que les vases appartiennent à la période orientalisante datée entre 730 et 580 avant J.-C. Une acculturation grecque se distingue par la technique de la figure noire originaire de Corinthe. De nombreux vases corinthiens sont alors exportés vers l’Étrurie, où se développe un style imitant ces productions, nommé “étrusco-corinthien”.