Le commerce des Étrusques avec les peuples du Proche-Orient et de l’Égypte apparaît au IXe siècle av. J.-C. durant l’époque villanovienne (IXe s. av. J-C. -VIIIe s. av. J-C.). Durant cette phase, le commerce était centralisé autour d’échanges par voies terrestres en Italie. Toutefois, nous pouvons retrouver des traces de commerce en dehors de l’Étrurie grâce à de rares objets phéniciens ainsi que des petites figurines en bronze provenant de Sardaigne. Tous ces objets étaient échangés contre des métaux précieux qui faisaient la richesse de l’Étrurie.
Une dynamique commerciale étrusque se développe intensément à partir de l’époque orientalisante (720 av. J-C./-580 av. J-C.). A partir du VIIe siècle, les Étrusques échangent de nombreux biens avec d’autres peuples par voie maritime et établissent une véritable thalassocratie en mer Tyrrhénienne . De plus, suite à la colonisation grecque qui a lieu durant cette même période, les Étrusques importent et produisent de nouveaux objets inspirés de la culture grecque comme les vases servant au symposion. Ce phénomène de reprise se nomme l’acculturation. Comme nous l’avons évoqué plus tôt, les échanges commerciaux deviennent beaucoup plus fréquents ce qui permet aux aristocrates étrusques de déposer dans leurs tombes des objets syro-phéniciens comme des scarabées ou des pendentifs égyptiens.
Durant l’époque archaïque (580 /470 av. J.-C.), l’Étrurie se rapproche de la Grèce et notamment de la Grèce athénienne et ionienne. De plus, cette période est l’apogée du commerce étrusque notamment grâce à la création de nombreux ports et l’amélioration des bateaux. Les Étrusques développent l’exportation de leur céramique. En effet, nous pouvons retrouver de nombreux vases typiquement étrusques en bucchero nero en Gaule méridionale, en Espagne ainsi qu’à Carthage en Tunisie, illustrant la puissance commerciale et maritime de l’Étrurie dans le monde antique. L’acculturation ne concerne pas seulement les objets. En effet, nous pouvons évoquer les tumulus (monticule de terre et de pierre protégeant les sépultures) de Tarquinia, peut-être érigés par des Chypriotes à la manière des tombes princières de Salamine.
Bibliographie
MORETTI SGUBINI Anna Maria, “La rencontre avec les civilisations méditerranéennes”, In : Étrusques, un hymne à la vie, Paris, 2013, p. 35-38
GRAN-AYMERICK Jean, “De Carthage à Malaga et au-delà, les Étrusques”, In: Occupation du sol, peuplement et mode de vie dans le Maghreb antique et médiéval, Université de Sousse, 2015, p. 9-29