Le mythe d’Aphrodite et Adonis et le culte d’Adonis en Méditerranée

Bibliographie

HOWATSON M.C (dir.), Dictionnaire de l’Antiquité : Mythologie, littérature, civilisations, Robert Laffont, Oford, 1998.

WYLER Stéphanie, VAN HEEMS Gilles, Les grands mythes antiques, textes fondateurs de la mythologie gréco-romaine, Paris, 2008. 

SCHMIDT Joël, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, 2005.

      Dans la mythologie grecque, la passion d’Aphrodite pour Adonis est légendaire. Aphrodite est la déesse de la beauté, de l’amour et de la fertilité. Elle découvre un magnifique enfant du nom d’Adonis de l’union de Cynrras, roi de Chypre et de Myhrra, qui est transformée en myrrhre, suite à la relation incestueuse avec son propre père. Aphrodite met l’enfant dans une boîte afin de le confier à Perséphone, la Déesse des Enfers, qui en tombera amoureuse lorsqu’il aura atteint l’âge adulte.      

Pourtant, un jour, Aphrodite descend aux Enfers pour récupérer son protégé et constate avec horreur que Perséphone s’est éprise d’Adonis. L’amant d’Aphrodite se métamorphose en sanglier et tue Adonis d’une blessure à l’aine sous les yeux d’Aphrodite. Le défunt, qui est passe du côté des ombres, retourne vers Perséphone aux aux Enfers mais Aphrodite demande à Zeus qu’il puisse rester auprès d’elle durant les mois d’été. On dit que les fleurs d’anémones qu’Aphrodite fit pousser proviennent du sang d’Adonis et que les roses blanches sont devenues rouges à cause du sang à cause des égratignures de la Déesse après qu’elle ait porté secours à son amant.      

Le culte d’Adonis s’étend autour de la Méditerranée avec des fêtes comme la « Grande Mère » et « les saintes noces » qui annoncent les récoltes fertiles. De Chypre à Athènes, à partir du Ve s.  av. J.-C., la fête d’Adonis est célébrée avec des femmes qui pleuraient la mort du jeune homme et qui plantaient des fleurs sur les toits. Elles se fanaient dès leur éclosion et on les appelait « les jardins d’Adonis ».      

A la fin du VIe s. av. J-C., on rencontre les premières attestations iconographiques d’Adonis dans l’art étrusque. L’exemple le plus célèbre est le sarcophage de Tuscania d’époque hellénistique conservé au Musée grégorien étrusque du Vatican.