Introduction
L’objet de notre étude est une urne cabane. Elle provient de la nécropole des Arcatelle et est conservée au Musée archéologique national de Tarquinia. Elle est caractéristique de la culture étrusque. En impasto ou en bronze, elle servait à contenir les cendres des morts après le rite d’incinération.
L’urne cabane
Cette urne cinéraire a été découverte dans la nécropole des Arcatelle à Tarquinia, importante cité d’Étrurie méridionale, dans laquelle a probablement été fabriqué cet objet aux alentours du IXe av. J.-C.. Pour faire l’urne en impasto, l’artisan utilise la technique du modelage et de l’incision pour les décors. Cette dernière suit un plan ovale, aux murs lisses et sans décor. On remarquera seulement la présence d’une porte et d’une fenêtre qui sont ornées de motifs de carrés imbriqués. Le toit est à double pente sur lequel sont représentées des poutres. Le toit est surmonté d’un columen, ornementé du motif répété de la barque solaire. Un trou dans le columen représente la cheminée.
Représentation d’une civilisation
Ces tombes représentent de véritables reconstitutions de la vie quotidienne, jusqu’à l’urne funéraire qui va reprendre la forme de la cabane qui est l’habitation dans le village villanovien. Grâce à celle-ci, qui est une source archéologique, nous pouvons davantage comprendre l’habitat de cette époque lointaine : des cabanes aux murs en bois et/ou en torchis, à plan ovale. Le toit à double pente était en paille et logeait une ouverture qui permettait d’évacuer les odeurs de cuisine de la pièce et de préparer à manger. L’habitation étrusque connaît des modifications dans son architecture, notamment l’ajout de nouvelles pièces et d’un portique. Ici, cette urne pourrait être le témoin des premières habitations.
La matière de l’objet nous permet également de connaître la classe sociale du défunt selon la matière utilisée : bronze ou céramique.
La typologie de la tombe villanovienne
La société étrusque a pour rituel, lors de la mort du défunt, de brûler le corps sur un bûcher et de transférer les cendres dans l’urne. On distingue deux sortes d’urnes à cette époque : l’urne biconique et l’urne cabane.
Bibliographie
J.-R. Jannot, A la rencontre des Étrusques, Ouest France Université, Paris, 1987.
J.-P. Thuillier, Les Étrusques la fin d’un mystère, découvertes Gallimard archéologie, Paris, 1990.
Dir. F. Gaultier, D. Briquel, Les étrusques, les plus religieux des hommes, Rencontres de l’Ecole du Louvre, Paris, 1997.