Nécropole Le Rose

Bibliographie

IAIA C. “Oggetti di uso rituale nelle sepolture villanoviane di Tarquinia”, In : Preistoria e protostoria in Etruria, Atti V, mai 2000, p. 729 à 733.

TRUCCO F. “Nuovi dati dalla necropoli delle Rose di Tarquinia : lo scavo di 1998”, In : Preistoria e protostoria in Etruria, Atti VIII, septembre 2006, p. 671 à 680.

Une première campagne de fouilles menée à la nécropole Le Rose en 1953-54 par Leonida Marchese, à l’occasion de l’exploitation d’une carrière de pierre ponce, mit au jour soixante-deux tombes à puits caractéristiques de l’époque villanovienne et sept tombes à inhumation datant de l’époque orientalisante. En 1998, seize tombes à puits furent découvertes lors de nouvelles fouilles dans le même périmètre. Parmi les seize tombes mises au jour en 1998, seules trois contenaient du mobilier funéraire malheureusement incomplet. Il a été possible grâce aux restes d’ossements retrouvés d’estimer l’âge des deux individus femme (entre 20 et 30 ans pour l’une, 30 et 40 ans pour l’autre) et des enfants (entre 4 et 10 ans).

Les tombes à puits accueillaient des urnes cinéraires biconiques typiques de l’époque villanovienne et un mobilier funéraire limité. L’homogénéité des sépultures mènent à penser qu’il s’agit de tombes datant de la première phase de l’époque villanovienne, époque à laquelle le groupe social est relativement égalitaire et les différences hiérarchiques peu marquées dans le rituel funéraire. La pratique de l’incinération est également typique du premier âge du fer en Étrurie.

Les urnes biconiques découvertes à la nécropole Le Rose ont été réalisées en impasto grâce à la technique du modelage. Elles possèdent un décor  géométrique typiquement villanovien et certaines sont remarquables par leur absence de décor. Ces urnes cinéraires nues ont été découvertes dans trois tombes (7, 8 et 39) et accueillaient les restes d’individus femme. Les sépultures d’enfant sont remarquables par leur bon état de conservation. Lors de la campagne de 1998, la tombe 11 fut la seule à restituer un objet d’orfèvrerie. En effet, la fibule découverte représente le seul élément de parure mis au jour, d’autant plus rare par son aspect serpentiforme. Légèrement abimée par la chaleur du feu lors de l’incinération, elle témoigne d’une pratique rigoureuse du rituel funéraire et peut-être d’une première étape vers l’inhumation des individus accompagnés d’un mobilier funéraire plus riche à partir du VIIIe s. av. J-C. Parallèlement, une coupe dont la forme évoque le motif de barque solaire témoignerait d’échanges précoces avec la civilisation hallstattienne dès la deuxième phase de l’époque villanovienne à Tarquinia. Enfin, le voisinage de sépultures villanoviennes et de sépultures orientalisantes soulignerait l’idée d’une continuité de la fonction et de l’utilisation du lieu. Abritant des tombes de femmes et d’enfants, la nécropole Le Rose témoigne d’une pratique funéraire étendue à l’ensemble des membres du groupe sans distinction d’âge ou de sexe. Se pourrait-il qu’elle ait été réservée aux femmes et aux enfants ?

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