Le Musée archéologique national de Tarquinia est un lieu de conservation d’oeuvres et d’objets archéologiques retrouvés sur le site de Tarquinia. Il est situé à proximité de ce site archéologique dans la ville médiévale. Les collections sont exposées dans le Palazzo Vitelleschi, accessible par la place Cavour. Parmi les vestiges romains et étrusques que l’on peut admirer, on retrouve des reconstitutions de fresques, notamment celles des tombes peintes du Navire, du Triclinium, des Biges et des Léopards. Mais celle qui va nous intéresser est la tombe peinte des Olympiades.
C’est une tombe étrusque découverte dans la nécropole de Monterozzi parmi six mille autres tombes creusées dans la roche. Plus de deux cent tombes sont peintes et les plus anciennes remontent au VIIe s. av. J.-C. Elles ont été révélées au grand jour par la fondation Carlo Maurilio Lerici qui est une organisation italienne qui travaille dans le domaine de la géophysique. La campagne de détection dans les sols du site de Tarquinia a commencé en 1956 et la tombe des Olympiades a été découverte en 1958. La nécropole de Monterozzi a été inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2004.
La Tombe des Olympiades date du VIe s. av. J.-C., ce qui correspond à la période du développement de la peinture funéraire à Tarquinia entre 550 et 500 av. J.-C. Elle tire son nom de fresques peintes qui représentent des jeux sportifs qui étaient aussi dans l’Antiquité des cérémonies en l’honneur du défunt. On peut voir représentés une course à pied, du saut en longueur, un lancer de disque, du pugilat (ancêtre de la boxe) et des couses de biges, avec notamment une séquence où un char se renverse. Nous observons aussi une scène de Phersu qui est un jeu typiquement étrusque où un homme armé combat contre un chien féroce, provoqué par un bourreau masqué. Le style employé pour cette représentation est dynamique puisque la musculature et les mouvements sont très accentués. Le sport est un thème iconographique que l’on retrouve régulièrement dans les fresques funéraires à Tarquinia. Ces jeux étaient organisés lors des funérailles du défunt pour permettre aux proches de faire leur deuil avec des compétitions, des danses et des banquets. Ces rituels sont évoqués dans l’épisode des funérailles de Patrocle au chant XXIII de l’Iliade d’Homère. La mention de ces épreuves athlétiques prouve que les Étrusques avaient connaissance du pentathlon des Grecs. Ces fresques témoignent donc de la relation étroite entre les cultures étrusque et les grecque.
Bibliographie
C. M. Lerici, Tarquinia : La Tomba Delle Olimpiadi, Lerici, 1959
J.P. Thuillier, Le sport dans la civilisation étrusque : entre Grèce et Rome, études balkaniques [En ligne], 2004, mis en ligne le 06 avril 2009, consulté le 12 octobre 2020 URL : http://journals.openedition.org/etudesbalkaniques/165
J.P. Thuillier, Les Étrusques: la fin d’un mystère, coll. Découvertes Gallimard / Archéologie (no 89), Paris, 2009.
G. C. Picard, “TARQUINIA”, In : Encyclopédia Universalis [en ligne], consulté le 12 octobre 2020. URL : http://www.universalis-edu.com.proxy.scd.univ-tours.fr/encyclopedie/tarquinia/