Tombe 182 : Présentation de la sépulture et de son mobilier

La tombe 182 a été découverte dans la nécropole de Villa Bruschi Falgari. Cette nécropole étrusque date de la période villanovienne. Les 246 sépultures sont datées entre 950 et 680 av. J.-C.. Des fouilles archéologiques commencent en 1998 et se poursuivent jusqu’en 2009. La tombe 182 est découverte en 2004 à l’extrémité nord-ouest de la nécropole. Le puits de forme circulaire est d’une profondeur de 100 cm. Un étui cylindre est légèrement décentré vers l’est à l’intérieur de celui-ci. Constitué de nenfro, il comporte un couvercle arqué. Une cavité circulaire permet à l’urne cinéraire de s’insérer à l’intérieur. On peut identifier cette sépulture comme une tombe à puits.

L’urne qui contient les cendres du défunt est de forme biconique, une anthropomorphisation qui représente les courbes d’un corps humain. Réalisé en impasto, argile non épurée qui noircit à la cuisson. On retrouve une première couche de terre dans l’étui, due aux infiltrations. Plusieurs objets du mobilier funéraire sont ensuite découverts. On met au jour : un gobelet, 5 petites assiettes sur pied et un candélabre. L’urne est immergée dans les cendres résiduelles des os du défunt, qui devaient être à l’origine conservés dans un tissu ou dans du cuir. Enfin on retrouve des fragments d’os, des fragments de deux fibules, d’une virole et d’anneaux qui constituent le collier de l’urne. L’urne biconique en impasto est surmontée d’un casque fictif en impasto également, qui informe du sexe masculin du défunt. Les archéologues l’identifient comme un homme entre 40 et 50 ans. Dans l’urne se trouvent dans la partie supérieure des anneaux appartenant à un collier, des restes de fibule, une virole et la tenue ornementale du défunt. Dans le fond, les os et les cendres recouvrent deux fibules serpentines intactes. Tous les éléments retrouvés dans la tombe démontrent la richesse et le rang élevé du défunt. En effet on va découvrir des fibules féminines, qui correspondent à des offrandes, un candélabre cérémoniel ainsi qu’un collier autour de l’urne. Ces éléments soulignent l’importance et la richesse du défunt. De plus on met au jour à proximité la tombe féminine 209 qui formerait un couple “conjugal” de haut rang avec le défunt de la tombe 182. Enfin on peut parler de l’utilisation d’un casque de soldat comme couvercle de l’urne. Il sert de marqueur social qui le distingue du reste de la population. Ce marqueur met en évidence le statut social de chef de famille du défunt. Cette tombe témoigne du début de la hiérarchisation des statuts sociaux, notamment avec l’emploi de matériaux précieux et la présence d’offrandes féminines et cérémonielles.

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