Les tumulus de la Nécropole de la Doganaccia sont au nombre de deux : le tumulus du Roi et le tumulus de la Reine. A Tarquinia, un tumulus se traduit par un dôme au-dessus d’une tombe qui est à chambre unique de manière générale, précédée d’un vaste vestibule qui forme une place à ciel ouvert, comme dans les tumulus du Roi et de la Reine ici. La nécropole se trouve le long d’une voie de communication afin de signaler la richesse et le pouvoir de la famille à qui appartiennent les tumulus aux nombreux passants. La nécropole a donc une place centrale et dominante dans le paysage de la cité. De plus, ils sont construits près de grands bancs rocheux nécessaires à leur construction. La nécropole est datée de la première moitié du VIIe s. av. J.-C. Ce sont des tumulus monumentaux, chose rare à Tarquinia, c’est une architecture réservée aux plus riches et seules quatre ou cinq familles dominent au début de cette phase orientalisante et font construire leur nécropole selon cette architecture.
Les toutes premières fouilles peuvent êtres datées de 1928, elles sont effectuées par Giuseppe Cultrera qui est le premier archéologue à explorer le tumulus du Roi. Il dégage des blocs afin de révéler le tambour. Ces fouilles sont accompagnées de la découverte de quelques objets sporadiques. Les premières explorations méthodiques se déroulent néanmoins pendant le XXIe s. Depuis 2008, l’université de Milan fouille dans la nécropole. Les fouilles les plus récentes ont permis d’explorer les tombes orientalisantes au niveau du tambour du tumulus de la Reine. La découverte principale a lieu en 2013 : celle de la tombe de l’Aryballe suspendu, encore inviolée.
Le site se compose donc de deux grands tumulus principaux entourés de diverses tombes plus petites réservées à la famille et à la clientèle. Les tombes sont semi-construites, les architectes antiques les ont creusées dans la roche et maçonnées. A Tarquinia, une grande influence venant de Chypre se traduit par l’architecture et le décor des tombes ainsi que la voûte des chambres funéraires. La Doganaccia est le lieu d’expérimentation de nouveaux types d’architecture funéraire. Les tumulus sont construits symétriquement sur une hauteur surplombant la route menant à la ville. Leurs dimensions sont quasiment similaires, les deux tumulus sont d’environ 40 mètres de diamètre chacun, mais leurs architectures sont différentes.
Bibliographie
QUILICI Lorenzo et QUILICI GIGLI Stefania, Rassegna di archeologia, Rome, 2009, p. 6 à 15
MANDOLESI Alessandro, LUCIDI Maria Rosa, ALTILIA Eleonora, “La Doganaccia di Tarquinia : Organizzazione di un sepolcreto principesco”, In : Annali della fondazione per il museo “Claudio Faina”, Volume XXII, Rome, 2015, p. 4 à 12